Le futur de la mode passe-t-il par le digital ? Avec Snapchat, les marques de luxe redéfinissent les frontières entre réel et virtuel, offrant aux utilisateurs un vestiaire d’exception. Prada et Miu Miu rejoignent ainsi Valentino et Gucci pour habiller nos Bitmojis de leurs créations emblématiques. Résultat : une immersion dans un univers où mode et technologie s’entrelacent, rendant le rêve tangible… ou presque.
Le sac Wander de Miu Miu et le Small Galleria de Prada, stars incontestées de la Gen Z, se réinventent en versions digitales pour devenir les accessoires parfaits de nos avatars. Ces doubles virtuels ne sont pas de simples gadgets : ils incarnent un nouveau terrain d’expression pour les marques, qui savent que 74 % des utilisateurs habillent leurs Bitmojis comme ils s’habillent dans la vie réelle. Une parfaite passerelle entre le vestiaire physique et son équivalent numérique.
Déjà, en novembre dernier, Valentino proposait une garde-robe digitale exclusive, avec des pièces signatures comme une robe en crêpe couture ou le sac Garavani Alltime. Désormais, chaque session shopping sur Snapchat permet d’acquérir ces objets de désir à prix accessibles : une robe Medusa de Versace pour 5,49 €, un sac Prada Buckle pour 11,99 €. Un luxe démocratisé, certes virtuel, mais bien ancré dans notre imaginaire.
Une stratégie de désirabilité
Au-delà de l’attrait pour les jeunes générations, l’intérêt des marques est clair : cultiver une relation émotionnelle forte avec des consommateurs d’aujourd’hui et de demain. Snapchat, pionnier de la réalité augmentée, avait déjà collaboré avec Gucci en 2020 pour permettre l’essayage virtuel de chaussures, un précurseur des expériences d’achat immersives. Plus récemment, Cartier a offert aux utilisateurs la possibilité de glisser virtuellement sa bague Trinity à leur doigt, célébrant ainsi le centenaire de cet incontournable.
Si les maisons restent discrètes sur les résultats financiers de ces initiatives, l’objectif principal est ailleurs. Ces expériences renforcent la désirabilité et établissent un premier lien entre les marques et une audience aux moyens variés mais à l’enthousiasme partagé. Dans un monde où l’empreinte digitale gagne en influence, le luxe s’adapte pour séduire, à la croisée des mondes physique et numérique.
