Entre modernité et tradition, l’art au Château du Rivau

Pièce du château qui rassemble des oeuvres d'art.

Les expositions d’art au Château du Rivau

Le Château du Rivau, situé en Touraine, est un domaine qui allie avec harmonie histoire et modernité. Ce château, qui comprend un logis datant de la Renaissance et une forteresse seigneuriale remontant au XIIIème siècle classés Monument Historique, a été restauré. C’est devenu un lieu où l’art contemporain dialogue avec le charme d’époque. L’exposition d’art contemporain du château met en avant une collection riche et variée, constituée de peintures, sculptures et photographies.

La famille Laigneau a réhabilité ce château avec passion et détermination pour en faire un lieu d’accueil. Le but était de redonner à ce château son charme d’époque, tout en y intégrant la modernité. Ses jardins, son hôtel et ses restaurants en font un lieu convivial et apprécié par toutes les générations.

Exposition d’art contemporain autour de la collection du Château du Rivau

Patricia Laigneau et son époux Éric, ont réuni depuis 40 ans la collection d’art contemporain actuellement présentée au Château du Rivau. Elle inclut des peintures, sculptures et photographies, souvent marquées par une touche d’humour et un sens du merveilleux. En 2025, la surprise est au rendez-vous avec plus de quatre-vingts œuvres étonnantes qui explorent des thèmes historiques. La scénographie a pris inspiration à travers des cabinets de curiosités et de la vie de château.

Cette collection est visitable dans cinq salles : celle des portraits, du Grand Logis, du Festin, des Dames et enfin celle en hommage à jeanne d’Arc. On trouve enfin la Cabinet de curiosités du Seigneur du Rivau. De plus, dans les jardins se trouvent des œuvres grandeur nature.

A l’intérieur du château

Dans la salle des portraits de Beauvau, les portraits des anciens seigneurs du Rivau du XVe siècle dialoguent avec ceux de la famille actuelle, photographiés par Valérie Belin. Les portraits de famille de l’artiste photographe Delphine Balley se distinguent par leur mise en scène minutieuse, mêlant réalité et fiction. Son travail explore souvent les thèmes de la mémoire familiale, les rituels et les croyances, conférent à ses œuvres une dimension théâtrale et narrative.

Portrait de famille de 4 personnes, en noir et blanc. Ils sont dans un salon, trois se tiennent debout et une est assise.
Valérie Belin

Au sein de la salle du Logis, est conservée une collection patrimoniale de taxidermie. Elle a été mise en conversation avec des œuvres contemporaines d’artistes comme Jeff Koons, Julien Salaud ou encore SUN Xue. Dans les vitrines, les animaux de Christian Gonzenbac, Bruno Pelassy et Julie Legrand se confrontent à la taxidermie.

figurine dans une forme étrange, en matière bronze.
Christian Gonzenbac, Tanatorio per foxy, 2024

Concernant la Salle du Festin, c’est le thème du repas qui est exploré. Dédiée à la convivialité, on y découvre notamment, Dutch last supper de Sabine Pigalle. Modernité et traditions se confondent. Entre les abeilles XXL de Jean-François Fourtou qui survolent la table parée de céramiques anciennes de Blois et la fresque du XVIe siècle dialogue avec une huile de Laurent Grasso.

13 personnes autour d’une table, toutes des femmes. Elles s’apprêtent à manger un buffet.
Sabine Pigalle

La peinture d’histoire est revisitée dans la salle des Dames. Les portraits féminins des beautés les plus célèbres de la Renaissance sont repris avec modernité. Une’ Venus’ de Botticelli mais tatouée par l’artiste belge Jean-Luc Moerman. Ou encore la Joconde réinterprétée par Ange Leccia et par Pierre Ardouvin. La sphère tissée de Sheila Hicks, Carnaval in Orbit matérialise le lien entre l’Histoire, l’invisible et le fantastique qui fait la spécificité du Rivau. Les objets d’art aussi ont été contemporanéisés comme ‘Celestine‘, une installation de cinq céramiques gravées et émaillées du duo Lamarche Ovize qui fait écho aux ’albarelli’, ces pots décorés des grandes demeures Renaissance.

La Joconde revisitée. En bas, se trouve le ciel orange et des vagues à l’envers.
Ange Leccia et par Pierre Ardouvin.

L’épopée de Jeanne d’Arc, qui a marqué le Rivau, est célébrée, entre autres, à travers les œuvres de Pierre et Gilles, Charles Fréger ainsi que de Corinne Borgnet.

Pour finir à l’intérieur, le cabinet de curiosité était le lieu où le seigneur des lieux conservait des objets précieux rapportés des lointains voyages. On peut retrouver Le blason des Beauvau, un cimier en forme de hure de sanglier, réinterprété avec humour par Astrid Mery Sinivassin. A voir aussi, la mappemonde ancienne, qui signifiait l’intérêt pour les grandes découvertes. Dans l’esprit de dialogue entre art du passé et du présent , l’âme à poil de l’artiste Erik Dietman, illustre les Memento mori du passé.

Ce qui ressemble à une vieille lampe, avec des dessins de fleurs dessus. En haut, se trouve un squelette d'une tête de mort.
Erik Dietman

Le jardin de sculptures

Dans la partie extérieure du château, on peut retrouver un musée à ciel ouvert. De taille énorme, ces œuvres sont mises en lumière dans les jardins. Une vingtaine d’artistes ont célébré leurs œuvres. Lilian Bourgeat a exposé les « bottes XXL », extraordinaires et poétiques. Rajoutons la fabuleuse taupe Taupologie de Ghyslain Bertholon, qui accentuent le caractère fantastique des jardins du Rivau.

2 bottes de jardinage géantes dans un jardin. Deux jeunes filles courent autour en riant.
Lilian Bourgeat

Inspirée par le Cabinet de curiosités du château, l’exposition « Surprises » enchantent les plus jeunes. La rose est sans pourquoi de Lionel Esteve révèle l’amour de l’artiste pour la nature. Xenomorph (Loire) est une grande sculpture d’une grenouille Xenopus laevis à partir de déchets collectés dans la Loire. En créant ces sculptures de grenouilles surdimensionnées, Crockett souhaite transmettre l’idée que, comme la grenouille, nous sommes également affectés par la contamination des eaux environnantes. A la fois extraordinaire et pertinentes, cette exposition laisse à penser tout en appréciant le travail de l’artiste.

Grenouille géante verte, avec des déchets dedans.
Crockett

C’est un Château exceptionnel qui mélange l’art ancien avec une touche de modernité, qui atteint toutes les générations. C’est à découvrir si vous passez par la Loire.