Le domaine emblématique de la Rive Droite ouvre un nouveau chapitre sous la houlette de l’investisseur international Signet et de son fonds GFI. Sébastien Long prend la présidence.
C’est un nouveau signal fort envoyé au vignoble bordelais : le Château de La Rivière, propriété de 65 hectares située à Fronsac, vient de passer sous pavillon luxembourgeois. Le fonds Global Food Investments (GFI), spécialisé dans l’agroalimentaire et les boissons, a finalisé son acquisition de ce cru emblématique de la Rive Droite, avec l’ambition affichée de conjuguer respect du patrimoine et développement économique.
Fondé par le groupe Signet, acteur international du capital-investissement implanté à Londres, Zurich, Limassol et Abou Dhabi, GFI marque par ce rachat son entrée dans le paysage viticole français. Il s’agit d’un investissement à la fois stratégique et symbolique, tant le Château de La Rivière incarne le potentiel de l’appellation Fronsac : terroir argilo-calcaire, vues imprenables sur la Dordogne, chai à flanc de coteau et cuvées régulièrement saluées par la critique.
Patrimoine et ambition internationale
Le groupe Signet a tenu à saluer le travail de l’ancienne propriétaire, Madame Lau, pour sa gestion exemplaire du domaine. L’objectif désormais est clair : capitaliser sur l’héritage existant tout en insufflant une nouvelle dynamique commerciale, notamment à l’export.
Pour incarner cette feuille de route, GFI nomme Sébastien Long à la présidence du Château. Ancien cadre du secteur agroalimentaire, il aura pour mission de consolider les fondations techniques du domaine, d’amplifier sa visibilité sur les marchés porteurs et d’accompagner sa modernisation.
« Nous croyons fermement en l’avenir des vins de Bordeaux, y compris dans des appellations qui méritent d’être mieux reconnues à l’international. Fronsac en fait partie. Le Château de La Rivière dispose d’un potentiel encore sous-exploité », déclare Sébastien Long.
Continuité et modernisation
Présent depuis plusieurs années à la direction du Château, Xavier Buffo se réjouit de cette passation : « L’arrivée de GFI va permettre d’accélérer les projets déjà amorcés, avec des moyens renforcés et une vision long terme. Nous conservons l’ADN du domaine tout en élargissant ses perspectives. »
À l’heure où de nombreux châteaux bordelais cherchent à diversifier leurs débouchés ou à se structurer davantage pour faire face à un marché sous tension, l’opération menée par GFI témoigne d’un regain d’intérêt pour les terroirs dits “secondaires”, qui offrent un excellent rapport qualité-prix et une forte marge de progression.
Le Château de La Rivière, avec son architecture Renaissance, ses galeries souterraines et ses cuvées à dominante merlot, s’apprête ainsi à écrire une nouvelle page de son histoire. Une trajectoire à suivre de près, tant pour les amateurs que pour les professionnels du vin.
