Le Prix Meurice pour l’art contemporain 2018/2019 dévoile ses finalistes.

Le Jury s’est réuni ce mercredi 30 mai, pour présélectionner les 7 finalistes :
Jean-Charles de Castelbajac, Parrain du Prix ; Morgan Courtois, Artiste et Lauréat du Prix Meurice 2017/2018; Colette Barbier, Directrice de la Fondation d’entreprise Ricard ; Nicolas Bos, Président de Van Cleef & Arpels ; Nicolas Bourriaud, Directeur du Musée d’art contemporain de Montpellier, La Panacée; Philippe Dagen, Écrivain et Professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne ; Jennifer Flay, Directrice de la FIAC ; Emma Lavigne, Directrice du Centre Pompidou-Metz ; Jean de Loisy, Président du Palais de Tokyo ; Henri Loyrette, Conseiller d’État ; Maryvonne Pinault, Collectionneur ; Claire Moulène, Curateur au Palais de Tokyo et Conseiller artistique ; Franka Holtmann, Directeur Général du Meurice.

Les 7 présélectionnés sont, par ordre alphabétique du nom de l’artiste :

Bianca BONDI / Galerie 22m48
Depuis 2014, avec son installation « Un coup de fouet et l’espoir dans les poumons », Bianca Bondi utilise de l’eau salée évaporée pour reconfigurer la topographie sous-marine, l’océan profond étant l’un des rares espaces non élucidés de notre planète. Pour le prix Meurice pour l’art contemporain, elle imagine une nouvelle production de peintures au sel prenant une tournure plus sculpturale grâce à l’inclusion de tubes de verre. Les tubes transporteront divers liquides chimiques et produiront des cristaux. Son projet sera exposé au Centro de Arte Faro Cabo Mayor, en Espagne.
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Hoël DURET / TORRI
En janvier 2018, dans le cadre d’une exposition personnelle à la Galerie Edouard Manet, Centre d’art contemporain de Gennevilliers, Hoël Duret initiait un nouveau projet de fiction basé sur un scénario inédit. Harvey, jeune journaliste gonzo et cynique, est missionné par la rédaction de son journal pour embarquer sur le paquebot MS Lagoon Princess en partance pour une croisière en mer des Caraïbes… Le tournage du film a été initié en 2018, avec le soutien du centre d’art de Gennevilliers et du Musée Escal’Atlantic de Saint Nazaire. Toutes les scènes se passant à bord ont été tournées dans un décor de paquebot. La BBC Scotland a fourni les costumes des acteurs. Aujourd’hui c’est pour tourner la suite du récit, qui se déroule au Brésil, qu’il sollicite l’aide du Prix Meurice pour l’art contemporain.

Corentin GROSSMANN / Galerie Art:Concept
Pour la galerie Osmos, à New-York, Corentin Grossmann travaillera sur une combinaison de dessins de grand format en couleur dans lesquels il développera un genre de “paysage de formes”, comportant une part d’abstraction importante, et un ensemble de vidéos requérant un dispositif spécifique à base de mini vidéoprojecteurs et d’écrans sculptés. Les vidéos s’apparenteront à des “captures d’instants” avec un rapport au “réel” plus immédiat, sous la forme de courtes séquences filmées et “re-sculptées” pour obtenir un effet 3D, selon la technique de mapping vidéo. Le concept d’indétermination, de perte de repères par le recours à des formes évocatrices mais non “ figuratives” à proprement parler est une piste de recherche que Corentin Grossmann souhaitera explorer.

Ferdinand MAKOUVIA KOKOU / Galerie Anne de Villepoix
Ferdinand Makouvia Kokou explore le caractère vernaculaire de la sculpture contemporaine en se basant sur la culture traditionnelle Mina (au sud du Togo), ses expériences de voyage et ses formations artistiques. Son projet consiste en une installation de plaques de bois, découpées de manière organique en suivant les nervures puis brûlées au chalumeau. Visiblement stable, mais montée en pièces de puzzle, tout est finalement très instable à l’image d’un château de cartes. L’idée principale est de créer un pont virtuel ou imaginaire entre le Nord et le Sud. La sculpture sera coupée en deux parties égales de même quantité de matière. Les deux parties seront exposées simultanément, l’une dans un pays du sud et l’autre dans un pays du nord.
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Matthew LUTZ-KINOY / Galerie Freedmann – Fitzpatrick
Le projet de Matthew Lutz-Kinoy consiste en un work shop autour des nouvelles pratiques de la céramique et l’organisation d’une exposition collective au Japon et à Paris. Après avoir pratiqué la céramique dans différents studios à Amsterdam, à La Borne (Brésil), à Okinawa, New-York ou Los Angeles, il souhaite se rendre à Mashiko, l’un des villages historiques de la céramique au Japon pour organiser un work shop collectif sous la tutelle du céramiste Shoji Hamada. Il conviera pour l’occasion l’artiste franco-japonais Natsuko Uchino, l’artiste brésilien-nippon, Silmara Watari et un petit groupe d’artistes pratiquant la céramique dont la française Sylvie Auvray. Le work-shop se conclura par une exposition de céramiques au Japon et à Paris avec le concours de la galerie Freedmann Fitzpatrick.

Yann SERANDOUR / GB Agency
Collectionneur et chercheur, l’oeuvre de Yann Sérandour prend la forme d’investigations aussi précises qu’hasardeuses sur des sujets aussi variés que la culture des cactus, l’art conceptuel, le commerce des miroirs anciens, la domestication des chiens ou la renaissance sonore du clavecin. Croisant librement la botanique et la musicologie, Yann Sérandour imagine la création d’une nouvelle flûte de Pan en collaboration avec un facteur d’instruments à vent. Son projet sera l’aboutissement des recherches menées par l’artiste sur le roseau qui sert à fabriquer ces flûtes, et différentes roselières à travers le monde.

Anna SOLAL / New Galerie
Pour le prix Meurice, l’artiste et la galerie souhaitent réaliser à Mexico un ensemble de pièces “cerf-volants”. Les matériaux seront achetés sur place, ou bien auprès de magasins “bon marché” ou bien auprès d’associations locales de recyclage. Dans les deux cas, le magazine d’art contemporain Terremoto mettra en relation l’artiste avec des intervenants locaux qui lui permettront d’affiner et de contextualiser sa recherche : sociologues, critiques, associations locales de recyclage, ONG d’écologie. Cette recherche et cette production donneront lieu à la publication d’un livre en collaboration avec le magazine Terremoto ainsi qu’à une exposition personnelle de l’artiste à la galerie Proyectos Monclova. Les contributions des intervenants apparaitront dans les deux formats. Lors de l’exposition en galerie, une série d’ateliers en présence de l’artiste et de certains intervenant invitera le public à réaliser des oeuvres en utilisant les mêmes matériaux que l’artiste et la même forme générale du cerf-volant.
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Rendez-vous en octobre pour la grande révélation du lauréat 2018/2019 :
Le Jury sélectionnera l’artiste et sa galerie, à qui sera décerné solidairement le Prix Meurice pour l’art contemporain : 10 000 € à l’artiste et 10 000 € à sa galerie, pour la réalisation du projet gagnant à l’étranger. Une exposition des sept finalistes sera organisée au Meurice et ouverte au public dans le cadre du parcours VIP de la FIAC.