Lorsque l’on pense au pastis, on pense à Ricard ou à Pastis 21. Or, dans ce secteur, il existe une belle alternative à ces mastodontes avec les breuvages signés Henri Bardouin. La marque, distribuée uniquement chez les cavistes indépendants, vient de sortir une bouteille Prestige qui touche juste.
Le 10 mai dernier, belle journée ensoleillée, Henri Bardouin organisait un événement à destination de la presse et de blogueurs food & Wine. J’étais présent à ces agapes qui se sont tenues chez Hébé, une table aux accents méditerranéens nichée dans une petite rue du 5e arrondissement.
« Prestige », une belle puissance aromatique
Alain Robert est à la tête des Distilleries et Domaines de Provence qui produisent les pastis de la marque Henri Bardouin. L’homme, avec une gouille provençale inimitable, parle avec passion du pastis en général et d’Henri Bardouin en particulier. Dégusté à l’apéritif, la dernière nouveauté, le Prestige est très aromatique.
Il possède une belle couleur jaune safran irisée de vert. Outre les 65 plantes et épices de base, on trouve aussi du vétiver, du safran, de la rose de Centifolia et du poivre de Sichouan. Des produits qui subliment ce grand cru. Ainsi, en bouche, l’attaque est douce et fleurie, l’évolution est boisée, très complexe, pour finir sur une persistance aromatique. C’est à Hélène Rogeon, l’œnologue de la maison que l’on doit cette création.
Un produit du terroir
C’est à Forcalquier, en Haute Provence, que depuis un siècle, les Distilleries et Domaines de Provence produisent des pastis. A table, on discute des volumes d’eau nécessaires à ajouter aux 2cl de pastis versés au fond du verre. Alain Robert préconise « 6 à 10 volumes d’eau bien fraiche ».
Le pastis Henri Bardouin possède une identité très forte, à quelques encablures du siège de l’entreprise qui compte une trentaine de salariés, on trouve la Montagne de Lure, véritable gisement de plantes aromatiques comme la sauge ou le romarin. A ces essences locales, s’ajoutent des épices des quatre coins du monde comme la cannelle ou la muscade. On trouve bien sûr de l’anis et du réglisse. « Le pastis Henri Bardouin rassemble les amateurs autour d’un terroir, d’une saveur typique, inspirante », souligne Alain Robert.
Des accords « mets et pastis »
Est-ce possible de réaliser des accords « mets et pastis » ? De passer tout un repas en mangeant avec un verre d’Henri Bardouin à la main ? La réponse est affirmative.
Ce jour-là, en guise d’amuse-bouche, on déguste un morceau de pastèque parfumé au pastis, du houmous aux oeufs de truite. En entrée, les ravioles de crevettes au caviar de fenouil sont accompagnées d’une bisque de crustacé au pastis.
La selle d’agneau rôtie est juste divine. Elle est accompagnée de Freekeh cuisiné, de la harissa verte et d’un jus corsé au pastis. Mine de rien, Clément Courtemanche qui officie en cuisine réalisé un petit récital. Pour finir, la tarte au citron déstructurée est divine.
Bref, ce pastis premium que je ne connaissais pas fut une belle découverte. Il ravira les habituels amateurs de pastis et séduira les profanes par sa subtilité aromatique. Il mérite vraiment de se faire une place au soleil !
Luxe in the city 